Friandises : tour de France de nos régions

« Caramels, bonbons et chocolats… », cette chanson de Dalida est intemporelle et trotte dans la tête. Elle donne aussi l’eau à la bouche avec les friandises évoquées, des petits mais aussi des plus grands.

Une étude de Datamonitor datant de 2005 montrait qu’en Europe les plus de 55 ans sont les plus gros consommateurs de friandises. Ils avaient dépensé presque 7 milliards d’euros en confiserie en 2004, soit 22 % du chiffre d’affaires total de ce marché. Friandises, chocolats, caramels… autant de bonnes choses à apprécier mais qui ne sont pas sans importance sur votre corps, les seniors ayant une sensibilité plus importante avec les glucides. Manger du sucre en quantité déraisonnée aura un effet néfaste sur la santé. Toutefois, en fin de repas, ils peuvent s’offrir des sucres « plaisir », synonyme de réconfort.


Et pourquoi ne pas profiter d’un petit plaisir sucré pour aller à la découverte de nos belles régions. Ces friandises sont des témoignages de la transmission des traditions régionales en France. Petit tour d’horizon de friandises régionales…

Les cloches d’Annecy :

Les Cloches d’Annecy sont de petites confiseries traditionnelles. Il s’agit de petites cloches en chocolat noir ou au lait, garnies d’une ganache praliné-noisette délicatement parfumée au Grand Marnier. Elles ont vu le jour dans la commune d’Annecy en Haute-Savoie et font référence à la Fonderie Paccard. Située à Annecy-Le-Vieux, cette fonderie a fabriqué la cloche « La Savoyarde », une des plus grosses au Monde, que l’on admire désormais à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris. La première cloche d’une longue série et le début d’une réputation internationale pour la fonderie.

Les niniches de Quiberon :

Les niniches sont une spécialité de sucette inventée à Quiberon en Raymond Audebert qui a également fondé la confiserie artisanale « La Maison d’Armorine ». C’est en 1946 qu’Yvonne et Raymond Audebert implantent leur confiserie familiale, face à l’océan, à Quiberon. Dans la France d’après-guerre, la population redécouvre le sucre et fait de cette friandise un véritable succès. La célèbre sucette allongée n’avait à l’origine qu’un seul parfum : caramel au beurre salé. Avec les années, ce ne sont pas moins de quarante-neuf nouvelles saveurs qui ont fait leur apparition, dont chocolat-noisette, pamplemousse ou mojito. La niniche de Quiberon est aujourd’hui le symbole d’une longue tradition familiale. Enfants et petits-enfants ont repris le flambeau et font prospérer cette entreprise morbihannaise en France et à l’étranger. Pour l’anecdote, les niniches de Quiberon se dégustaient à l’origine chaudes ! Le jeu consistait à leur donner une forme avant qu’elles ne durcissent.

Les noisettines du Médoc :

Créées en 1980 dans le chai de la famille Noyez, au cœur des vignobles bordelais, les noisettines du Médoc sont aujourd’hui une spécialité girondine incontestée : des noisettes plongées dans un sirop maison, dont la recette est tenue secrète. Ces noisettes vont valser dans des chaudrons de cuivre pendant plusieurs dizaines de minutes pour confire lentement puis caraméliser avec ce goût si typique. Le caramel soufflé et croustillant associé à la noisette fait de la noisettine une friandise croquante et gourmande.

Le touron, friandise du Pays basque :

Cette confiserie à la pâte d’amande est emblématique du Pays Basque, même si elle est un peu moins connue que son cousin ibérique. Le turron catalan est plus dur et croquant. Le touron basque est consommé depuis le 16ème siècle, lors des fêtes de fin d’année où l’on voit proliférer de magnifiques farandoles de saveurs et de couleurs à croquer. La recette originelle est composée d’une pâte élaborée à base de poudre d’amandes cuite dans du miel agrémentée d’amandes torréfiées et de pépites de chocolat.

L’angélique de Niort :

L’angélique est une spécialité de la ville de Niort. Elles ont été Inventées par des religieuses au XVIIIe siècle à partir de l’angélique officinale, confite en bâtonnets cannelés. Elles sont notamment utilisées pour garnir les traditionnelles galettes charentaises. L’angélique… est-ce un fruit, une plante, une confiserie ? A l’origine, il s’agit d’une racine importée, selon la légende, de pays scandinaves au XIIe siècle. Elle se cultivait à la lisière de la Sèvre Niortaise et avait des vertus médicinales voire magiques. En somme, l’angélique est une herbe verte, longue et fine, riche en fibres. Au fil du temps, l’Angélique ne fut plus seulement une plante aux vertus médicinales mais devint une confiserie sous la forme d’un bâton cannelé d’un vert translucide, long d’une trentaine de centimètres et creux à l’intérieur. Mais sa recette demeure toujours un mystère…

Les Mogettes de Vendée :

Pourquoi un légume sec dans cette rétrospective des friandises régionales ? En effet, la mogette de Vendée est un haricot blanc sec, tendre, à la peau fine, lisse et brillante et qui a tendance à éclater à la cuisson. Elle est appréciée pour sa chair tendre et fondante, sa peau fine et son goût typique. Un peu d’histoire… Légumineuses rapportées d’Amérique du sud au XVIe siècle par des navigateurs, ces graines de haricots blancs (beaucoup plus gros à l’époque et bariolés) furent acclimatées par des moines de Vendée et devinrent un pilier du repas paysan. Au fil des années, les confiseries artisanales vendéennes se sont inspirées de cette spécialité culinaire en créant des sucreries éponymes. Ce sont des petits bonbons à la nougatine enrobés de chocolat blanc… en forme de haricot blanc !

Découvrez la recette de burger revisité, aux mogettes de Papi Léon : https://www.youtube.com/watch?v=8mbZ8JgEF1M&t=2s

Le berlingot, le bonbon nantais :

Le berlingot nantais est une friandise élaborée à Nantes depuis le XIXe siècle. Ce sont des bonbons de sucres cuits et de fruits, aux arômes naturels, en forme de petites pyramides subtilement saupoudrées de paraffine, d’où le nom de « berlingot ».

La légende du berlingot nantais trouve son origine en Italie. À la fin du XVIIIe siècle, une Nantaise, Madame Couet, cantinière des armées reçut la recette du berlingot par une mendiante Italienne à qui elle venait de donner l’aumône. Le succès fut fulgurant au sein des troupes. La cantinière reçut même une médaille récompensant sa contribution au moral général ! Elle légua la recette à sa fille et à son gendre. Ceux-ci décidèrent de fabriquer les confiseries dans leur cuisine, et de les vendre sous le porche de l’immeuble, sous leur marque « À la renommée », disparue dans les années 1940. Élu bonbon national dans les années 1950, le berlingot connu et apprécié de tous.

L’incontournable friandise, le caramel au beurre salé :

Tendre, dur, mou, en bonbon, en pâte à tartiner, sucette ou coulis, le caramel au beurre salé est un incontournable des gourmandises régionales, qui fait le bonheur des gourmands en France et à travers le monde ! Quelle est l’histoire du caramel au beurre salé breton ? Il est originaire du Sud de la Bretagne, à Quiberon exactement. A la fin des années 70, Henri Le Roux, chocolatier et spécialiste des glaces et du chocolat, s’installe en Bretagne et décide de s’intéresser au beurre salé, spécialité bretonne par excellence. Il travaille durant 3 mois pour mettre au point une nouvelle recette avec du sucre et le beurre demi-sel. Ainsi, il crée ce délicieux mélange auquel il incorpore noix, noisettes et amandes. Le succès est immédiat. Il remporte même le prix du meilleur bonbon de France au salon international de la confiserie en 1980.


Les fêtes de fin d’année son souvent l’occasion de se replonger dans les souvenirs d’antan. On offre avec plaisir un sachet de friandises ou de spécialités régionales à ses proches et ses amis. Lors des marchés de Noël, organisés tout au long du mois de décembre, au sein des résidences seniors Espace & Vie, les visiteurs ont eu l’opportunité de découvrir de nombreuses spécialités grâce à la présence d’artisans et commerçants locaux. Les fêtes de Noël sont la période idéal pour se faire un petit plaisir sucré, pour terminer un repas de fête avec un touron du Pays Basque ou un savoureux caramel au beurre salé… en attendant le Père Noël entouré des siens…

Nous vous proposons un petit jeu, retrouvez le nom ou la provenance des friandises suivantes :